13.11.05

La Grande Mère…


Je suis à Paris il y a quelques jours… et quand même le Liban me manque beaucoup… ainsi que le peuple magnifique de mon pays… et tous les amis qui se trouvent partout… le bonjour à la libanaise…
Les paysages… surtout l’aube et la couchée du soleil… car ici on ne sait pas de quel côté vient le soleil, ni où elle va coucher…
Les cèdres… les relativement petites forêts et villages de Akkar… les petits lacs… les toutes petites rivières… les jolies prairies… Beyrouth… Tripoli… Zahleh… Sayda… Byblos…
Je sais quant on est dans notre pays, rien ne nous suffit… rien n’est sur notre onde… rien n’est à la mode… on ne trouve pas tout ce qu’en veut…
On a toujours l’idée que l’extérieur est toujours mieux, et que nos villes et villages ne sont pas encore acceptables pour vivre…
Moi… je sais que dans mon pays je suis un roi malgré ma pauvreté… mais ici je suis juste un étranger dans le pays des étrangers…
Je souhaite que personne ne me comprend faussement… ce qui me manque n’est jamais la non propreté affreuse… la marche contre loi… mais ce qui me manque c’est le cœur libanais…

Un frère m’a pris au milieu du capital des cultures, où se repose une des anciennes cèdres du Liban… et j’ai su qu’elle a observé chaque jour et depuis 271 ans tout les passagers sur le bord de la Seine…
Cet arbre eternel qui a l’âge des fameux rois de la France, prend l’angle le plus vaste et le plus vivant de Paris… au milieu du « jardin des plantes »…
C’est vrai qu’elle est âgée, mais elle est toujours la belle fille libanaise… l’amoureuse, l’aimable, et la plus jolie pour toujours…
Oui… cette libanaise pleine de modestie et de souveraineté est la seule vivante qui peut nous raconter les histoires de cette ville…

Chacune des plantes de mondes se met autour d’elle… juste fier car au cours de leur petite période de vie elles ont pu voire la grande reine… elle connaît chacune par son nom… et de quel pays elles viennent… chacune d’elle est emportée annuellement ou conservée dans les serres excepte elle… elle reste dehors… quel que soit le temps ou la température… elle est la même pour toujours… Et ceux qui peuvent voire sa face, savent très bien qu’elle sourit profondément car elle connaît les mères des grandes mères de chacun de ses voisins…

Quand j’ai approché d’elle, bien sûre je l’ai touché… et qu’est ce qu’il passe ? Elle a commencé à parler : Ah… enfin un libanais… quel plaisir mon enfant… je vous remercie beaucoup de venir me voire, en transportant les saluts de mes sœurs et mères aux Liban…

J’ai dit : Pas de quoi ma grande mère…

Elle a dit : je manque mon pays dès que je suis née…

J’ai dit : qu’est ce que tu manques au Liban ?...

Elle a dit : Je manque la sainteté… ici je suis dans une gallérie… personne ne me voit comme je suis en actualité… ils me regardent car je suis différente de ce qu’ils ont l’habitude à voire…
Je manque la solitude de nos hauts montagnes… je manque les prières toute la journée…
Je manque la vie dans notre pays… ici tout est formé de pierres et de métal…
Ici, personne ne croit pas à l’éternité… les églises sont vides… les prieurs des mosquées ont peur de dire un mot à propos de leurs croyances… malgré que c’est le pays de liberté comme ils disent…
Le peuple ici est comme les a décrit un philosophe indien : ils sont comme des pierres au fond d’une rivière, qui s’ont frappé pour longtemps au cours de leurs circulations… jusqu’au devenir lisse en apparence… mais les pierres restent des pierres…

J’ai dit : et est ce que tu vois les libanais ici ?...

Elle a dit : oui bien sûre… mais de loin… car les libanais qui ont venu ici excepte quelqu’un dont je suis très fier de les savoir, ont jeté tous leurs vêtements et sont devenus comme ceux qui vivent là bas…

J’ai dit : j’ai passé ici pour vous consulter concernant mes sentiments qui font mon cœur fragile et même cassé… et ce que je trouve est quelqu’un qui aime le Liban et qui est plein de sentiments pour lui, même de millions de fois plus que moi…

Elle a dit : tu sais… je souhaite une chose… mais je sais qu’elle n’est jamais réalisable… c’est d’être au Liban même pour des minutes… parfois je crois que c’est très ridicule et illogique… mais je paye ma vie pour l’avoir…

Les larmes ont rempli mes yeux, et je l’ai embrassé… en disant : tu sais, je souhaite être le continent libanais…
Elle a dit : tu es… prend moi dans ton cœur…
J’ai dit : je te promets, tout les libanais vont savoir votre amour pour la patrie…

3 Comments:

At Sunday, November 13, 2005 8:37:00 PM, Blogger Maha said...

hello everyone. As ive mentioned on thesuffragettes, I'm preparing for a conference taking place on on-line journalism in UAE where i will be presenting the research i did for bloggers in Lebanon, Syria and Jordan. It is next week and converting an academic thesis into a lively presentation is definately not, as ive tediously gathered, the easiest job on the world. So to liven it all up, (anything to keep me away from actual preparation TOO), I would like your feedback: If you had to describe blogging in this region in one word or a very short inetersting sentence, what would it be? I have faith that all you bloggers are quite the intellectuals and creatives that came about in the results ( a little hint: 42.9% of all of you are educated to a degree of masters or higher and 38.5% are in design, art, journalism and multimedia). So lets start rolling them in...

 
At Monday, November 14, 2005 12:26:00 PM, Blogger Delirious said...

عزيزي ساسين،
أعتقد أن أسلوبك في العربية أفضل بأشواط من أسلوبك في هذه اللغة الأخرى التي تكتب فيها.
:)

 
At Monday, November 14, 2005 2:32:00 PM, Blogger Maldoror said...

Hope u benefit from your stay in France :)

 

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